lundi 23 juillet 2012

Escalier balancé du sous sol

Je me suis attaqué au coffrage et coulage de l'escalier balancé (balancé ne veut pas dire que j'ai tout pris tout jeté, mais que les marches sont coffrées d'une façon à ce que du début à la fin de la montée, dans le virage comme dans la partie rectiligne, la longueur d'appui du pied reste la même, ce qui fait que les marches ne pivotent pas en un seul point.
Bon il est clair que c'est pas facile à pondre un escalier comme ça, et que google et "lionel" d'un forum consacré aux escaliers m'ont bien aidés, puisque j'ai eu droit a un plan sur mesure de mon installation.
 Après la tâche la plus fastidieuse, faire le coffrage, suffisamment costaud pour supporter les 2 tonnes de béton  (voir plus)
Le coffrage de la paillasse (épaisseur de béton entre le dessous de l'escalier et l'angle bas d'une contremarche) est le plus important puisqu'il supporte le béton, et aussi le bonhomme le temps du coffrage des contre marches. Pour ma part la paillasse est d'environ 13cm.
J'ai rajouté un étai le jour ou j'ai coulé, histoire que le bastain central ne ripe pas.

Le quart tournant demandait lui un peu de béton, à lui tout seul il a consommé 500l de béton, j'aurais du prévoir un remblai avec de la craie ou autre.


On peut voir la technique habituelle du coffrage d'escalier, aucune vis ni pointe dans le mur, tout est pris en force par des bouts de bois en travers, par contre les assemblages bois sont vissés, car les clous font vibrer et le coffrage a tendance à bouger un peu. (2 jours de boulot)


Le maçon à l'oeuvre, je n'ai pas voulu reproduire le même escalier que l’extérieur que j'avais coulé sans connaissance, j'ai préféré jouer la carte tranquillité en demandant un coup de main à un maçon qui m'a bien démontré que mon premier escalier n'était pas fait dans les règles de l'art :
un béton très sec, on commence par le bas, on remonte petit à petit sans chercher à faire une belle surface ,il utilisait des planches de bois qu'il posait sur le béton qu'il venait de lisser pour marcher dessus, et ça ne bougeait pas, une fois arrivé en haut, il lisse vite fait la dernière marche, en laissant des aspérités pour la finition, il casse l'angle de la marche avec une truelle en arrondissant grossièrement le nez de marche, plus facile à la finition avec un outil a nez de marche et il refait tout en descendant.
La finition va se faire prochainement avec un ciment et sable très fin, une petit chape qu'il va lisser directement sur les marches et ensuite il fera le petit arrondi avec un fer à lisser les nez de marche. Bien sur de temps en temps des petits coups de marteau sur les contre marches et sous l'escalier sur le coffrage de la paillasse afin de vibrer le tout.


Voici l'aspect une fois le gros oeuvre terminé.


Escalier coulé le samedi de 9h à midi, décoffré le dimanche à 9h (que les contre marches afin de gratter les morceaux de béton disgracieux, il y en a eu très peu d'ailleurs), on ne décoffre surtout pas la paillasse, une bonne semaine de séchage est conseillé.


 Le quart tournant avec les marches balancées. Reste la finition qui va arriver prochainement.


Vu que l'escalier m'a prit moins de temps que prévu, j'en ai profité pour installer les gaines de VMC double flux. On aspire l'air des sanitaires, de la cuisine, cet air chaud va passer dans une sorte de radiateur (un échangeur) et transmettre ses calories sans les odeurs puisqu'il n'y a pas de contact avec l'air qui sera soufflé dans la maison.
Les gaines de l'étage sont donc la pour souffler de l'air neuf dans les chambres. Cela permet de faire des économies de chauffage, on verra bien par la suite. La VMC est censée récupérer 93% des calories rejetées. Donc si il fait 20°c dans la maison, et que l'on aspire de l'air extérieur à 0°c, on doit souffler dans les chambres un air de 18.6°c.... sceptique mais bon a voir!


Les trois gaines traversent le mur pour aller dans le grenier, ou un espace dédié à la VMC sera prochainement  réalisé. Mine de rien ça prend énormément de place, entre le caisson qui reparti, le caisson qui aspire, le caisson qui souffle et l'échangeur qui est une grosse boite en inox super isolé avec de gros filtres.
J'ai pris une VMC double flux AUTO GYRE made in FRANCE, modèle PRO acheté chez Gedimat pour 750€, c'est un modèle bien noté sur internet pour un prix abordable, car pour jouer dans la cours des grands il faut plutôt prévoir 2000 € mais après je ne vois pas ou est la rentabilité.
Par contre un point très important, qui dit VMC double flux, dit pas de grilles de ventilation aux fenêtres, et un poêle à bois avec une prise d'air extérieur, sinon la VMC qui aspire de l'air et votre poêle n’étant pas étanche,  de l'air risque de circuler en sens inverse du conduit de cheminée, et l'odeur de suie n'est pas toujours des plus agréable!